Si vous jetez un coup d’œil dans les coulisses de la marque de slow fashion belge Ida & Volta, vous découvrirez deux créatrices, Laure Persyn et Johanna Adriaens, qui redoublent d’efforts pour proposer des pièces aussi écologiques que possible. Elles n’utilisent tout d’abord que des matières biodégradables telles que la laine, le chanvre, le coton biologique, le lin, le lyocell, le cachemire recyclé, le cuir de manteaux upcyclé et de la Peace Silk® tissée à la main. Ce type de soie doit son nom à son processus de production spécifique, qui est en effet très paisible. Les vers à soie utilisés ne sont pas bouillis vivants (contrairement à ceux de l’industrie de la soie traditionnelle), mais sortent de leur cocon qui est délicatement ouvert. Ida & Volta garde une partie de ses matières non traitée (sans teinture, blanchiment ou autre procédé chimique) pour réduire davantage son empreinte carbone.
En outre, Ida & Volta peut tracer ses matières jusqu’à leurs origines. L’équipe peut donc vous dire quel cultivateur, voire quel animal, a fourni la matière de première de la pièce que vous portez. La marque est convaincue que la traçabilité est la meilleure manière de s’assurer que tous les acteurs du processus de production, humains comme animaux, reçoivent le respect qu’ils méritent.
Les matières de Persyn et d’Adriaens sont recyclables, mais également adaptées à la réutilisation. Car elles ont en effet plus d’un tour dans leur sac : monomatières, boutons biodégradables, systèmes de fermeture et fils de coton (plutôt que fils de polyester, colle, fermetures éclairs ou autres pièces métalliques). Persyn et Adriaens utilisent également des matières de seconde main dès que possible, comme du matériel de couture et du papier de soie ayant déjà eu une première vie.
Ida & Volta souhaite que sa chaîne de production soit la plus courte et la plus locale possible : « De Vaartkapoen » (un atelier communautaire bruxellois), quelques entreprises familiales portugaises et la couturière indépendante Berta Kassal en sont les acteurs principaux.
Le résultat ? Des vêtements durables, mais aussi intemporels, oversizes et légèrement androgynes.