Helder Antwerp... C'est qui ?
La maison de mode féminine Helder Antwerp a été fondée par Ramona Stoica.
Née en Roumanie, cette jeune femme est partie à la conquête d’Anvers en 2002 afin de réaliser ses deux grands rêves : vivre à l’étranger et étudier la mode.
Un choix gagnant, puisque Ramona Stoica n’a pas tardé à se faire un nom en remportant un prestigieux prix à Monaco alors qu’elle était encore étudiante.
En 2017, la styliste a décidé de s’engager en faveur d’une mode plus écologique.
C’est ainsi qu’est née la marque Helder Antwerp.
Helder Antwerp utilise principalement des tissus de récupération : des fins de rouleau des saisons précédentes que l’équipe glane chez des fabricants ou d’autres designers. Auparavant, ces précieux matériaux étaient envoyés à l’incinérateur. Aujourd’hui, ils sont mis à l’honneur par des créateurs soucieux de l’environnement tels que Ramona Stoica. Lorsque nécessaire, Helder Antwerp complète ces tissus avec des matériaux durables comme le coton biologique, le chanvre, le lin ou le bambou. Il arrive également que des matériaux recyclés intègrent l’une ou l’autre collection de la marque.
Ramona Stoica est formelle : les vêtements bien ajustés qui restent beaux au fil des ans sont ceux que les consommateurs conservent le plus longtemps. C’est pourquoi, en plus d’opter pour des tissus de qualité, elle veille à un ajustement parfait dès la phase de conception, et n’hésite pas à consacrer du temps aux essayages et au perfectionnement de ses patrons pour créer des designs durables.
Les petites collections capsules de Helder Antwerp sont produites dans le pays d’origine de Romana Stoica : la Roumanie. Chaque pièce est confectionnée au sein d’un atelier qui accorde une grande importance à la durabilité. Loin de verser dans la production de masse, ce partenaire ne travaille qu’avec des marques du même format que Helder. Les pièces en précommande sont quant à elles fabriquées dans le studio Helder de Mortsel, ou dans un petit atelier de production de Deurne. Les tricots d'Helder sont entièrement fabriqués à Waregem.
Helder Antwerp évolue en marge du traditionnel calendrier de la mode. Au lieu de lancer deux grosses collections par an, la marque préfère travailler par petits lots tout au long de l’année. Elle peut ainsi gérer sa production en temps réel, au lieu de déterminer un an à l’avance quels articles produire et en quelles quantités. Certains modèles ne sont disponibles que sur demande. La cliente choisit une taille et une couleur, et l’atelier n’entre en piste qu’après réception de la commande. L’équipe de Romana Stoica évite ainsi les excédents de stock, et ne confectionne que des pièces qui partiront à coup sûr. La marque examine actuellement les emballages de sa boutique en ligne. Son but ultime est de remplacer le plastique par des alternatives réutilisables une vingtaine de fois.
Sur son site internet, Helder Antwerp conseille à ses clientes d’aérer leurs vêtements (à l’extérieur) pendant la nuit pour éliminer les odeurs désagréables, et de ne les lessiver que lorsqu’elles n’ont pas d’autre choix. La marque recommande dans ce cas un lavage à basse température, suivi d’un séchage à l’air libre. De quoi protéger leurs vêtements préférés tout en préservant la planète.
Helder Antwerp réfléchit actuellement à un système permettant de recycler les invendus afin de les utiliser pour confectionner de nouveaux modèles.
Avez-vous des conseils ou des remarques à partager ?
Ramona Stoica : « Même si la durabilité fait partie intégrante de notre philosophie, elle requiert des efforts supplémentaires. Il faut travailler dur, sans perdre ses objectifs de vue. Il faut aussi pouvoir reconnaître ses limites. Tout ce que nous pouvons faire, c’est faire de notre mieux. »
Qu’est-ce que la durabilité ?
Ramona Stoica : « Chacun a sa propre interprétation de la durabilité. À nos yeux, il est important de choisir des tissus durables, mais il faut aussi réfléchir au design, à l’ajustement et à la production. Je ne ferai par exemple jamais appel à des ateliers qui font travailler leurs ouvriers dans de mauvaises conditions, oui qui ne leur versent pas un salaire décent. La durabilité est un concept très complexe. Personne ne peut être 100 % durable, mais nous essayons de trouver la meilleure solution possible. »
Quels sont vos grands défis ?
Ramona Stoica : « La durabilité a un coût, surtout pour les petites entreprises. Les tissus durables sont plus chers, la production est plus coûteuse, et ainsi de suite. Trouver le bon prix pour nos articles n’est pas toujours facile. »
Ces informations datent de mars 2021. Pour savoir tout ce qui s’est passé depuis, contactez info@helderantwerp.be !