Le saviez-vous ?
La production d’un t-shirt en coton nécessite 3 000 litres d'eau. 8 000 litres peuvent être nécessaires pour un seul jean !
Le choix du tissu à utiliser est l’un des aspects essentiels du processus de conception, affectant non seulement le style, la qualité et la durée de vie de votre vêtement mais aussi son impact sur l'environnement.
Tout d’abord, apprenez-en plus sur les matériaux disponibles et ceux qui sont fréquemment utilisés. Quels en sont leurs impacts et quelles sont les ressources les plus respectueuses de l'environnement ?
Ensuite, il est important de penser à la fin de vie de votre produit dès le début de la conception : que ferez-vous des vêtements après leur utilisation ? Par exemple, quelles sont les options de recyclage ? Quelles sont les ressources les plus faciles à réutiliser ?
Pensez aussi à prendre en compte les conséquences de l’utilisation de certains revêtements, accessoires et finitions. Questionnez-vous sur qui pourrait entraver un processus de recyclage complet.
Il se peut que vous préfériez faire les choses différemment et innover avec des textiles non traditionnels tels que les tissus fabriqués à partir de (bio)déchets. L’industrie biologique dispose de beaucoup de nouveaux matériaux innovants en stock. Vous avez probablement déjà entendu parler des tissus fabriqués avec des bouteilles en plastique PET mais saviez-vous qu’il est également possible de transformer du lait ou du café en matières textiles ?
Il est également possible de aussi travailler avec des chutes de textile. Même un petit pays comme les Pays-Bas en brûle jusqu’à 135 millions de tonnes chaque année. Ne peut-on pas utiliser ces rebuts pour créer de nouveaux vêtements à la mode ?
Pour conclure, un élément qui ne vient pas systématiquement à l’esprit mais qui s'avère une source d'innovation : l’observation de la nature, afin de trouver des solutions innovantes aux problèmes rencontrés pendant le processus de réalisation de la « pièce parfaite ».
Classer les tissus selon leur impact environnemental n’est pas une tâche facile. Difficile en effet de cerner ce qui est le plus respectueux de l’environnement : un tissu en fibres naturelles ou en fibres synthétiques ? Chaque matière affecte l’environnement à sa manière.
La recherche montre que l’impact de la culture et de la production textile reste sujet à controverse. Les matières synthétiques sont habituellement considérées comme néfastes, alors que les matériaux naturels sont jugés bénéfiques. Même si la production de matières synthétiques a sans aucun doute une incidence, les matières naturelles comportent elles aussi des inconvénients.
Matière à réflexion :
- La production de 1 kg de coton requiert 3 800 litres d’eau, alors que seulement 17 litres sont nécessaires pour produire 1 kg de fibres de polyester. Et le coton n’obtient pas un meilleur score si l’on considère l’usage de pesticides.
- D’un autre côté, la production de polyester demande deux fois plus d’énergie que celle du coton, elle génère plus de pollution de l’air (CO2) et de l’eau et elle puise dans les matières non recyclables.
Il est donc clair maintenant que chaque matière possède ses propres forces et faiblesses. Si on essaye d’établir celles qui ont l’impact le plus faible, les types de matière qui viennent à l’esprit sont :
Compte tenu des récentes expériences (abouties) dans cette direction (avec le Lyocell, le chanvre, le bambou...), il est préssenti que ces matériaux joueront un rôle déterminant dans l’industrie de la mode dans un futur proche. Toutefois, le coton et le polyester restent les chouchous de l’industrie. Ces deux fibres les plus importantes (commercialement) représentent plus de 80% des tissus de la mode (avec des chiffres toujours en hausse pour le polyester au fil des années).
Nous examinerons ci-dessous plus en détail les tissus conventionnels et les plus récents. Nous avons également rassemblé une liste des matériaux les plus couramment utilisés, de la manière dont ils sont fabriqués et des risques, impacts et alternatives qui existent dans chaque cas.
Un rapide ‘conseil & astuce’ en image : Les aperçus et résumés des matériaux ecensés par Textile Exchange constituent un ensemble d’outils conçus pour vous aider à comprendre l’utilisation de certains matériaux fait une différence dans l’industrie du textile, du vêtement et la chaussure. Ce choix pourrait engendrer des conséquences positives ou négatives en fonction du matériau et du réseau d'approvisionnement dévolus.
(Source : Lynsey Dubbeld)
(Note : pour recevoir un label OE Blend de Textile exchange, un produit doit simplement contenir 5 % de coton biologique. Cependant, la norme minimale pour la certification GOTS est de 70 %. Le label OE 100 (Textile exchange) fait encore mieux, garantissant un coton 100 % biologique. Apparemment, les labels sont importants ! )
Le polyester souffre d’une mauvaise image ; il est considéré comme peu attrayant et peu écologique. Pourtant, il a ses mérites par rapport au coton. Le polyester est un meilleur choix en termes de consommation d’eau et de produits chimiques ; le tissu est résistant à l’usure et mieux adapté au recyclage.
La production du polyester, de fibres acryliques et de nylon nécessite une grande quantité d’énergie et de combustibles fossiles. Toutefois, cet inconvénient est compensé par le fait que ces tissus peuvent être lavés à basse température, sèchent rapidement et n’ont guère besoin de repassage. De nouveau, autre aspect négatif, des particules de plastique sont libérées au lavage et finissent dans la mer. Et un océan rempli de plastique n’est guère une perspective attrayante, n’est-ce pas ?
La laine est un produit naturel et résistant à l’usure qui, cependant, nuit à l’environnement. La production de laine nécessite beaucoup d’eau ainsi que des insecticides toxiques contre les mites, les parasites et les champignons. La production de laine biologique s’en passe néanmoins : les chèvres et les moutons sont nourris avec des aliments biologiques, sont élevés en liberté et ne reçoivent aucun antibiotique ou médicament chimique. Pourtant, malgré ces conditions de vie, ces animaux produisent beaucoup de méthane (qui accroît l’effet de serre).
Pour produire des fils de soie brute, le cocon d’une chenille est cuit ou bouilli. Un cocon fournit 300 à 900 mètres de fil et ne nécessite aucun engrais artificiel, pesticides ou autre produit chimique que ce soit. Cependant, des produits chimiques sont impliqués dans le processus de lavage, de teinture, de blanchiment et de renforcement de la soie.
La soie Ahimsa est une alternative respectueuse de l’animal contrairement à la soie traditionnelle (où les chenilles sont bouillies vivantes). Bien qu’en général sa qualité soit moins bonne que celle de la soie traditionnelle, la soie Ahimsa est cultivée en forêt sans utilisation de produits chimiques, et les cocons ne sont pas collectés tant que les papillons n’ont pas éclos.
Le cuir a une image positive grâce à sa longévité, mais le tannage dégage beaucoup de produits chimiques toxiques. Par ailleurs, une fois que le cuir est tanné, il se dégrade difficilement.
Ici aussi, nous disposons d’une alternative biologique à l’aide de processus naturels de tannage qui emploient de l’acide tannique et de l’huile de poisson, tout en respectant les circonstances dans lesquelles les animaux sont élevés.
Le cuir de poisson gagne en popularité en tant qu’alternative responsable au cuir ordinaire. Les cuirs de peaux de bar, saumon, poisson chat, raie ou morue s’avéreraient même plus solides que le cuir classique.
Les blue jeans sont en coton et teints de manière intensive. De grandes quantités de poison, de colorant et d’eau sont utilisées dans le processus de fabrication. Pour cette raison, certaines rivières en Chine sont même devenues complètement bleues. En outre, le décapage des jeans peut causer une maladie pulmonaire grave (la silicose). Plusieurs entreprises tentent d’interdire l’utilisation de cette méthode à leurs fournisseurs, mais il est difficile d'instaurer un véritable suivi de contrôle.
De plus en plus d’entreprises se tournent vers des solutions alternatives telles que le coton biologique, le coton recyclé et le Lyocell. Malheureusement, les teintures naturelles sont toujours plus chères en raison d'un faible marché actuel (même si le potentiel de croissance est vraiment prometteur).
Le chanvre pousse extrêmement rapidement sans l'aide d'aucun engrais artificiel, ni de pesticide ou d’irrigation. Alors qu'un hectare de coton donne 300 à 1 100 kg de fibre, le chanvre varie entre 1 200 et 2 000 kg. Un pantalon en chanvre durerait cinq fois plus longtemps qu’un pantalon en coton, tout en étant biodégradable.
Cependant, notre accès limité aux fibres de chanvre consitue un obstacle pour la percée de cette matière. Les gros acheteurs ne sont pas intéressés car les quantités sont trop faibles, et la production n’augmente pas tant que la demande n’est pas garantie. Un cercle vicieux, n’est-ce pas ?
Le bambou est une autre plante à croissance rapide qui ne nécessite pas de produit chimique ni de grande quantité d'eau. Son incidence réside plutôt dans le processus chimique de transformation de la tige de bambou en pulpe, au moyen d’acide toxique. Le processus peut conduire à la pollution des sols et de l'eau s’il n’est pas soigneusement effectué. Le bambou peut également être transformé en pulpe mécaniquement, mais c’est une technique à petite échelle, qui est donc plus coûteuse et plus rare.
Le Lyocell est fabriqué à partir d’eucalyptus, un arbre à croissance rapide dont les fibres peuvent être extraites en dégageant très peu de déchets toxiques. La production du tissu n’est pas toxique non plus. Le Lyocell est réutilisable, biodégradable et peut être lavé à basse température. Malheureusement, c’est un textile difficile à teindre, d’où la tentation des producteurs de se tourner vers les teintures chimiques.
Actuellement, des recherches sont menées pour trouver de nouveaux matériaux durables.
(Source : Kate Fletcher)
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La famille des textiles recyclés accueille continuellement de nouveaux membres. Le recyclage des tissus gagne au change en termes d’impact, car le processus consomme moins d’énergie, moins de ressources et de produits chimiques que la production de nouveaux textiles. En se tournant vers des fils et textiles existants, on réduit le besoin de fabriquer des tissus avec des matières premières vierges comme le coton, la laine ou le fil synthétique. Cela économise de l’énergie et évite la pollution due aux procédés traditionnels de teinture, lavage et récolte.
Il est toujours bon de connaître le potentiel de recyclage des tissus et de prendre en compte les lignes directrices garantissant que les vêtements en fin de vie resteront dans le cycle. Vous pouvez vous renseigner sur les critères pertinents en cliquant sur « Le design pour la renaissance » et « Recycler les textiles ».
Gardez à l’esprit que la meilleure solution est toujours d’éviter le gaspillage et que le recyclage devrait survenir en dernier recours.
La demande pour le polyester recyclé est en hausse, en particulier dans les marchés des vêtements de sport et d’extérieur. Mais le recyclage des matières naturelles est à la traîne et court le risque de rester encore en marge pour un certain temps. Les nouvelles matières naturelles sont peu coûteuses. C’est pourquoi elles continuent à dominer le marché et limitent le besoin de se développer dans le recyclage. L'innovation est pourtant nécessaire. Dès que nous aurons une méthode pour extraire des fibres plus longues, il est probable que la qualité, et avec elle la demande, augmentent.
L'industrie du coton est grande consommatrice d'eau, de pesticides et d’insecticides. Le coton recyclé est par ce fait une alternative qui contribue à réduire la pollution et la consommation des ressources. Les déchets de coton étant déjà teints, il n’est plus nécessaire de les colorer. Ceci est un plus, car les procédés de teinture impliquent l'utilisation de produits chimiques et de beaucoup d'eau.
Les grandes quantités de déchets de coton se situtent aussi bien dans les phases de « pré-consommation » que de « post-consommation ». La phase de « pré-consommation » signifie que des déchets sont émis à chaque étape du processus de production. Des déchets sont créés lors de la production du fil et du tissu ainsi que lors de la fabrication du vêtement lui-même. Les déchets de la phase de « post-consommation » renvoient quant à eux aux vêtements qui sont mis au rebut après utilisation.
La première étape du recyclage du coton consiste en un tri des déchets selon le type et la couleur. Ensuite, les tissus triés sont mécaniquement déchirés en lanières, puis démêlés en fibre. Les fibres obtenues sont plus courtes que les nouvelles fibres, ce qui les rendent plus difficiles à filer. C'est pourquoi le coton recyclé est souvent mélangé à de nouvelles fibres de coton pour assurer la qualité et la solidité du fil. Parfois, les nouveaux tissus ne contiennent que jusqu’à 30 % de coton recyclé.
Les polyesters ne sont pas les mieux placés concernant le respect de l'environnement. Il vaut donc mieux privilégier l’utilisation des masses de déchets (plastique) existants plutôt que de produire encore de nouveaux plastiques. Opter pour du polyester recyclé permet d’éviter l’utilisation du pétrole brut, un composant essentiel de la production de nouveau polyester.
De nos jours, la production de polyester recyclé est principalement alimentée par les bouteilles en plastique, les déchets de production et les vêtements mis au rebut. Le tissu ou le plastique est écrabouillé, fondu, puis tiré en fil.
L'utilisation de polyester recyclé est à la hausse, tout comme sa notoriété. Alors que Patagonia fut un pionnier plutôt solitaire dans le recyclage du polyester, aujourd’hui de nombreuses marques rattrapent leur retard. La collection populaire RAW for the Oceans de G-Star et Pharrell Williams, par exemple, fut réalisée à partir de Bionic Yarn, un mélange de plastiques recyclés et de coton.
LE NYLON
Le nylon est fabriqué à partir du pétrole, tout comme le polyester, mais il est beaucoup plus difficile à recycler. Après des années de recherche et de test, des fibres de nylon recyclé, qui peuvent être utilisées pour des vêtements et qui répondent aux exigences de qualité, ont finalement été mises au point.
Le nylon recyclé est fabriqué à partir de fibres post-industrielles, le fil provenant du processus de filage et de tissage des déchets. Econyl expérimente également avec des filets de pêche industrielle mis au rebut.
LA LAINE
La laine doit répondre aux exigences strictes de couleur et de qualité avant de pouvoir être utilisée pour filer un nouveau fil. Travailler avec de la laine recyclée est assez laborieux, mais présente des avantages écologiques. Le processus de teinture peut être complètement éliminé et l'utilisation d'eau et de produits chimiques peut être évitée.
LE DENIM
Un jean peut être recyclé de diverses manières et la recherche d’idées novatrices pour prolonger la vie de ces fibres est en cours. Par exemple, Nudie jeans a réalisé un nouveau denim à partir de jeans usés. Ceux-ci sont découpés en lanières et moulus en une pâte cotonneuse qui, à son tour, sert comme matière première pour le nouveau fil. Étant donné que le fil recyclé est constitué de fibres relativement courtes, du coton vierge est ajouté pour obtenir un tissu solide.
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La réutilisation de déchets textiles pour la création de nouveaux produits est déjà largement répandue et l’on assiste aujourd’hui de plus en plus à la professionnalisation de ce processus. Le réemploi, le re-design ou la revalorisation sont considérés comme des stratégies éco-efficaces, même si ces approches ne traitent pas le problème de fond, à savoir l'augmentation de la production et de la consommation. Ceci étant, nous disposons d’une énorme quantité de déchets textiles et de vêtements à notre disposition, ce qui (à juste titre) renforce la popularité de cette stratégie.
De nombreuses marques utilisent l’excédent de tissus provenant de l'industrie traditionnelle de la mode pour produire leurs propres vêtements.
La méthode la plus évidente consiste à travailler avec des vêtements usagés (également appelés rejets post-consommation). Le processus se résume à concevoir de nouveaux vêtements avec de vieilles pièces ou tissus. Les tissus de l'industrie de la mode ne sont pas les seuls exploitables - pensez, par exemple, aux vieux tuyaux d'incendie, parachutes, drapeaux, pneus de voiture... la liste est longue ! Tant que le textile jeté est réutilisé de façon créative et qu'il peut réintégrer le marché sous la forme d’un nouveau produit, le processus de réutilisation a fonctionné.
Il vaut mieux intervenir en amont plutôt que se concentrer sur la fin de vie du produit. Les stylistes travaillant avec des chutes de pré-consommation choisissent des pièces ou des tissus déjà considérés comme déchets durant le processus de production ou de conception (c’est-à-dire avant même d’arriver dans l’armoire du consommateur). La production de tissus ou la coupe de patrons génèrent souvent ce type de surplus.
Un autre type de déchets souvent négligé est celui des déchets biologiques. Transformer les restes alimentaires en produits de mode ? Yes we can!
Qmilk illustre un l’exemple concret d’un éminent procédé de production par lequel les protéines de lait sont transformées en fibres textiles. La protéine est extraite de lait impropre à la consommation.Même si ce type de lait contient encore de nombreuses substances précieuses, 1,9 million de tonnes de lait sont jetées chaque année en Allemagne !
Les protéines reconverties en fibres peuvent être utilisées pour les vêtements, le design d’intérieur, des applications industrielles et des équipements médicaux.
On peut encore citer comme exemples Piñatex, un produit à partir de fibres de feuilles d’ananas, ou S.Café, un tissu fabriqué à partir de café.
Ce type de recherches méritent certainement d'être surveillés de près !
Ne perdez pas de vue les déchets de pré-consommation
Beaucoup de déchets sont créés avant même que les vêtements parviennent aux consommateurs (durant les phases de conception et de production). Vous…
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Bien que vous n’y pensiez pas immédiatement, l’inspiration que l’on peut puiser en observant simplement la nature est étonnante. Après tout, la nature a traversé des millions d’années d’innovation et s’est développée de façon très intelligente face à des problématiques que nous pouvons, nous aussi, rencontrer. Le terme scientifique pour ce principe est le « biomimétisme », ou imitation de la nature.
En outre, il est intéressant de connaître les techniques qui sont respectueuses de l’environnement et de chercher des alternatives aux produits faits par l’homme afin d’accroître les chances d’un processus naturel de recyclage (également appelé « Cradle to cradle »).
LE CERCLE DE VIE : CRADLE TO CRADLE
Le concept de berceau au berceau (Cradle to cradle, C2C) est l’un des plus anciens principes de l’économie circulaire, mais également l’un des plus difficiles. Tout a sa place dans la nature : chaque chose vient à la vie composé de ressources naturelles, puis meurt, en disparaissant lentement dans la terre. C’est le système de boucle fermée le plus avancé. Pour les produits industriels, fermer cette boucle est presque impossible. Cependant, nous pouvons toujours essayer d’imiter le principe.
Le concept « Cradle to cradle » fut présenté au début du XXIe siècle par William McDonough et Michael Braungart. Ils considérèrent qu’un vêtement est un produit écologique, car constitué (pour l’essentiel) de matières naturelles. Cela implique la possibilité de le renvoyer à la nature, ou de le rendre biodégradable. Cliquez sur ‘Textile organique biodégradable’ pour vous informer sur les tissus biodégradables.
Cependant dans la réalité, les vêtements ne se composent pas d’un seul tissu : ils sont souvent réalisés d’un mélange de tissus (la plupart du temps des polyesters) et sont fortement enduits ou teints, ce qui en empêche la biodégradation. La condition sine qua non pour réussir une démarche C2C est de changer radicalement la fabrication de nos produits en tenant compte dès le départ de la biodégradabilité.
Nous examinerons quelques finitions qui pourraient s’avére rdes alternatives intéressantes aux méthodes traditionnelles, parce qu’elles facilitent la biodégradation et accordent ainsi un peu de répit à la nature.
Nous sommes actuellement confrontés à une offre exponentielle de teintures synthétiques. Elles ont effacé les teintures naturelles du marché car elles permettent plus de couleurs et s'usent moins facilement avec le temps..
Toutefois, les plantes pourraient devenir une alternative de choix pour la préparation des teintures. C’est d’ailleurs de cette manière que les tissus étaient teints jusqu’en 1850.
La teinte que donnera une certaine plante n’est pas toujours immédiatement identifiée. Il est logique que les betteraves rouges donnent une couleur rouge, mais il faut un peu plus d’efforts pour découvrir comment un oignon peut être transformé en une pâte brune.
Ci-dessous vous trouverez un aperçu des couleurs qu’il pourrait être amusant d'expérimenter. L'inconvénient réside dans le fait que les colorants naturels nécessitent souvent des traitements qui sont nocifs pour l'environnement. Il nous appartient donc d’innover dans ce domaine !
(Source : Natuurlijk Verven (Colorer naturellement) – Roos Soetekouw)
Le revêtement est un autre procédé de finition qui retarde le recyclage. Un revêtement est une couche de protection : un tissu ou un non-tissé, un film ou une feuille (PVC, PU, silicone ou autre) est placé sur un matériau (nylon, polypropylène, polyamide, coton, laine) afin d'améliorer les qualités et les propriétés de ce dernier. Ici aussi, il conviendrait de chercher une alternative respectueuse de l'environnement.
(Source : Sioen)
En plus de la recherche d’options respectueuses de l'environnement, vous pouvez aussi vous inspirer de la nature pour trouver des solutions spécifiques. Voici quelques exemples :
Tous les fluides déposés sur une feuille de lotus glissent de la surface en nettoyant la plante à leur passage. Cet effet est appelé « superhydrophobicité » ou « effet lotus ». Il s’applique souvent sur les vêtements qui bénéficient de ces qualités autonettoyantes, comme des imperméables ou des vêtements de travail.
D'autres se tournent vers le chitosane. Issu des coquilles de crabe, il possède des propriétés antibactériennes naturelles. Les chercheurs étudient actuellement les possibilités de son utilisation pour l’équipement des pompiers, des sauveteurs ou pour les pyjamas des enfants.
Vous savez sans doute que le principe des bandes Velcro a été calqué sur les crochets de la plante bardane. Ou vous avez entendu parler du « costume de requin » de Michael Phelps : un maillot de bain qui ressemble tellement à la texture d’une peau de requin que d'autres nageurs ont pensé qu’il lui conférait un avantage déloyal.
En résumé , il existe de très nombreux exemples et nous ne rentrerons pas plus dans les détails, mais vous comprenez ce dont il est question.
Pour conclure, nous aimerions vous conseiller AskNature pour plus d'informations et d'inspiration.
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Nous savons maintenant que la possibilité de donner une seconde vie à votre vêtement dépend en grande partie du choix des ressources.
Cependant, l’on recense beaucoup plus de ressources dans un vêtement que du coton. De nombreux éléments sont ajoutés avant qu'il ne soit abouti. Et bien que nous n’y avions pas pensé au préalable, ils peuvent empêcher les bonnes pratiques de recyclage.
La clé du recyclage réside dans le processus de tri. Il est donc essentiel que les machines puissent reconnaître le tissu aussi facilement que possible. Autrement dit la composition de votre produit doit être évidente. Gardez cela à l'esprit pendant le processus de finition, ou lors de votre choix d’articles de mercerie.
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